Pologne, de Cracovie à Varsovie.

Chers lecteurs et lectrices fidèles,
Nous poursuivons notre périple en Pologne avec plaisir et curiosité. Nous vous avons laissé à Auschwitz. Cracovie et Varsovie, différentes et complémentaires, furent nos grandes étapes suivantes. Nous avons aussi intercalé des haltes plus tranquilles hors des grandes villes et des sentiers battus. On vous raconte nos dernières pérégrinations.

 

Avant d’arriver à Cracovie, nous dormons sur le parking d’une petite auberge. Le lendemain matin, les filles veulent escalader la falaise par un petit chemin escarpé. Des sportifs, solidement assurés et bien équipés, font d’ailleurs de l’escalade sur une partie de la roche blanche. Nous voilà partis à flanc de montagne sur ce pseudo sentier sans trop savoir où nous allons. Guidés par l’engouement des filles. Et tenant fermement Sam par la main. La veille nous avons longé une abbaye non loin de notre point d’arrivée, peut-être allons nous retomber dessus. Jeanne se prend quelques ronces et râle. « On est des aventuriers ou pas ma jaja !? -Ouais bof..! » me rétorque t’elle. Après avoir contourné un cimetière clôturé, un chantier où la seule issue est la traversée d’un jardin privé, nous arrivons pile sur un parc d’enfants. Ouf, belle arrivée. Les enfants ravis de cette escapade et en redemandent. On file déjeuner à notre voisine de la nuit : une délicieuse auberge !

 

 

La Pologne compte parmi les nations qui ont le plus souffert en Europe. 123 ans de partage (1795-1918) entre les grands empires (Prusse, Russie, Autriche-Hongrie). 6 ans d’occupation nazie (1939-1945). 45 ans de dictature communiste (1947-1989). La Seconde Guerre mondiale est un peu notre fil rouge historique depuis le départ. Et le restera encore un moment. Cracovie poursuit donc notre thématique historique. Le nazisme, la déportation, la Seconde guerre mondiale. Le quartier juif et le ghetto juif. Le quartier du Wawel avec le château et la cathédrale. Le centre historique avec le Rynek (place centrale de chaque ville). Les usines de Schindler. Autant de lieux que nous visitons pendant 2-3 jours gris et pluvieux. La météo joue sur le souvenir d’une visite. La pluie limite les photos et entache la mémoire. Moins d’envie, moins de curiosité. Plus de flemme, de froid, d’humidité.

 

 

Nous garderons en tête le quartier juif : Kazimierz, et le ghetto juif : Podgorze. Séparés par la Vistule, le fleuve qui coupe Cracovie. Tous deux sont encore très marqués sur les façades des immeubles. Grises, salies, vieillies, insalubres, murées, abîmés. La vie semble s’être arrêtée depuis la fin de la guerre. Le quartier juif comptait 70000 personnes. Soit 1/4 de la population de la ville. La quasi totalité de ces habitants a péri à Auschwitz. Après la chute du mur de Berlin et le tournage autorisé de « La liste de Schindler » de Steven Spielberg, le quartier de Kazimierz fut tiré de l’oubli. En témoigne la visite très appréciée des usines Schindler pour laquelle nous avons dû patienter de bon matin avant l’ouverture dans une file déjà bien chargée. Le film est le témoignage d’une belle leçon d’humanité : le courage d’un homme qui sauva 1100 juifs de la déportation en les inscrivant sur une liste de travailleurs indispensables à la bonne marche de son usine qui fournit la Wehrmacht. Il va nous falloir revoir le film !

 

À Cracovie, on a dormi en pleine ville et même en pleine rue ! Deux nuits de suite dans des rues vaguement isolées et peu passantes. Pas le pied mais pratique pour optimiser notre visite de la ville. On doit vous avouer qu’on a aimé Cracovie mais disons sans plus. Peut-être à cause d’un mauvais timing après Auschwitz, peut-être la pluie, peut-être le trop plein de grandes villes chargées historiquement ? Bien mais pas top disons. Varsovie nous charmera bien davantage.

 

Du coup nous avons quitté la ville pour la campagne. Cracovie derrière nous, on remonte vers Varsovie mais version chemin des écoliers. Envie de vert, de léger après Auschwitz et le ghetto juif de Cracovie. Envie de prendre le temps. Envie de chouchouter le trio. Envie de journée sans musée sans trop de visite. On aime toujours apprendre, découvrir, voyager évidemment mais se poser permet de mieux repartir, d’apprécier à nouveau. De ne pas se lasser. Voyager demande une énergie permanente. Un peu comme
enseigner tiens. Une petite pause permet de recharger les batteries et de remonter notre curseur de curieux !

 

 

Deux haltes nous permettent une petite parenthèse loin de l’agitation de la ville. Sandomierz et Kazamierz Dolny, deux villes moyennes situées entre Cracovie et Varsovie. Toutes deux avec leur château, leur église, leur Rynek, leurs aires de jeux et leurs rues pavées. Très belles découvertes.

 

 

Je vous raconte juste deux péripéties. Tout d’abord le manque d’eau. En partant de Cracovie, le réservoir d’eau est vide. Pour avancer nous devons avoir le plein d’essence, le plein d’eau, le plein de nourriture et le plein d’énergie ! Si l’un manque, il faut s’arrêter ou ralentir. Voyager en Europe a de nombreuses avantages, l’accès à la culture, un choix culinaire diversifié, des aires de jeux à foison … mais rend la vie de nomade plus difficile que dans les pays traversés pendant notre précédent voyage sur la route de la soie par exemple. Nous nous adaptons. Le choix d’un voyage en Europe a certaines conséquences. Le dépaysement est moindre. Nous nous fondons dans la foule locale. Nous ne sommes pas identifiés comme touristes ou étrangers. Les gens ne s’approchent pas vraiment de nous. Cela nous change de l’Iran par exemple ou de la Turquie. Des pays particulièrement hospitaliers et chaleureux. Je ferme ma parenthèse.

 

Bref plus d’eau donc. On guette les robinets aux stations essence, au cimetière devant lequel on dort, sur la route. Niet. Pour la vaisselle ça devient problématique. Et je ne vous parle pas de la douche qui nous démange. Je ne vous dirai pas combien de jours nous sommes restés sans nous laver… top secret. On finira par demander l’ouverture de l’eau après avoir avisé un robinet fermé. Presqu’en suppliant. Ouf. Une vaisselle à l’eau minérale (j’ai honte) et les mines des petits noirâtres avec leurs bouches chocolatées et les dents pas lavées ne se reproduiront pas trop vite j’espère !

 

Autre situation délicate : le camion enlisé. Cherchant un bivouac (après un camping annoncé ouvert mais malheureusement pour nous fermé), nous atterrissons sur un terrain de foot boueux. Baptiste ne le sent pas. De mon côté, je veux juste déballer la table, préparer à manger et coucher le trio fatigué et me mettre au lit dans la foulée avec mon bouquin ! On avance à tâtons. Les roues s’emballent. On avance plus du tout. On patine. Il fait nuit noire. Très pratique. Baptiste, lampe de poche à la main, sort pour analyser la situation. Moi je suis prête à dormir dans ce bain de boue et tenter de sortir de là demain. Baptiste angoisse. Je vois sa tête inquiète. J’ai déjà enlevé les sièges auto, tourné les banquettes, mis les chaussons (on ne se moque pas, le camion c’est notre maison !), rempli la casserole d’eau pour les pâtes. Baptiste revient : « Attention, accrochez-vous j’essaie de nous sortir de là. Julie, c’est bon y a rien qui craint, qui va tomber ? -Non, non je gère… » Je m’accroche discrètement à la casserole pleine d’eau, et dis aux filles de ne pas bouger ! » Baptiste parvient à faire demi-tour. Samuel continue sa sieste. Oui tardivement, le coucher ne sera pas simple ce soir-la. Le camion est vaguement sorti d’affaire. Le lendemain, nous devrons finir l’opération. Nous sommes sortis de la zone critique mais pas encore totalement libérés de la boue ambiante. Les plaques d’ensablement nous ont sauvés. Les petits ont adoré cette mésaventure. Nos doigts boueux, nos pieds terreux, nos jean’s tâchés un peu moins. On prendra une douche ce soir. Ah non on n’a plus d’eau c’est vrai !!! (On en trouvera le jour-même…!)

 

 

Qui dit pays à moindre coût dit resto à foison ! On ne se gêne pas. Cuisine locale ou plus large, petite cantine de bord de route ou de village, restaurant touristique mais hors saison. On varie. On a une nette préférence dans la cuisine locale pour les pierogi, ces raviolis grasses mais goûtues et fourrées à de multiples goûts. Il y a aussi de bonnes soupes. Nous avons goûté les zurek : une soupe servie dans une miche de pain creusée avec des saucisses. Délicieux! Et on peut manger le bol en final.

  

 

J’ai ajouté dans mon sac un petit kit de survie pour gérer l’attente entre la commande et le repas : des jeux, des coloriages, des livres. Les enfants apprennent à patienter. Il y a toujours des chaises hautes et souvent des jeux et des livres en accès libre pour les petits. L’accueil des familles est omniprésent. C’est très agréable.

 

Quand nous ne sommes pas au resto, nous sommes les rois du pique-nique. Plus ou moins varié mais dont les petits ne se lassent pas. Nous essayons de varier les repas le soir. Et nous faisons un petit plaisir certains matins avec des crêpes ! On trouve du Nutella partout, la potion magique de la bonne humeur pour notre famille.

 

On arrive en fin d’après midi dans la capitale. On commence à s’améliorer en matière de recherche de bon plan pour la nuit. Avec ou sans aide d’application. Pour Varsovie, on trouve un super mega bon plan : parking avec toilettes dans un parc face à une aire de jeux. Ça commence bien.

 

Petit point historique. Aucune ville européenne n’a autant souffert de la Seconde Guerre mondiale que la capitale polonaise. Bombardée, pilonnée, vidée. Varsovie fut littéralement réduite à un champ de ruines. Elle fut reconstruite à l’identique de 1949 à 1963.

 

En octobre 1940, le ghetto juif est bouclé par les nazis qui y retiennent prisonniers près d’un demi-million de personnes sur 3 km2. La population meurt de faim quotidiennement. 300000 résidents sont déportés en 1942. Les survivants apprennant leur destination finale vers les camps de la mort, et n’ayant plus rien à perdre, prennent les armes. L’insurrection dure trois semaines. Son chef se suicide à 24 ans pour ne pas être fait prisonnier. 40 personnes parviennent à s’enfuir par les égouts et rejoignent la résistance polonaise. En représailles de l’insurrection, les Allemands exterminent au lance-flammes les survivants et procèdent à la destruction de la totalité des immeubles. Même les ruines encore debout sont dynamitées. 84% des maisons, 90% de la vieille ville, 100 % du terrain de l’ancien ghetto ont été réduits à néant à Varsovie.

 

Sur les 3 millions de juifs polonais existants avant la guerre (1/3 des habitants de Varsovie) seuls 200000 échappent aux affres de la solution finale. Aujourd’hui seuls 10000 à 20000 juifs demeurent en Pologne. 1,3 million d’habitants à Varsovie avant la guerre, et seulement 1000 survivants après ! Les chiffres parlent d’eux-mêmes. La Pologne est un des pays les plus marqués par la guerre. De nombreux musées en témoignent. À Varsovie ce n’est pas l’offre qui manque.

 

Le Musée sur l’histoire des juifs est un lieu magnifique construit avec une brèche qui sépare le bâtiment en deux pour symboliser la souffrance de tout un peuple. Complet et riche, ce musée était un peu long pour les petits. Samuel dort toujours sur les temps de visite de musée mais les filles curieuses de tout, audio guide vissé sur l’oreille, vont et viennent dans les allées. Jeanne ne rate pas une salle, un numéro. Louise s’impatiente plus vite mais reste concentrée plusieurs heures sans souci.

 

 

Le Musée Marie Curie alimente notre visite de la vieille ville. Les époux Curie ont initié la chimie des radiations et la curiethérapie : une méthode thérapeutique basée sur l’utilisation du radium pour le traitement du cancer. L’institut du radium à Paris est un centre de renommée mondiale pour la science de la radioactivité. Marie Curie fut très active pendant la guerre. Elle fut la première femme à passer son permis de conduire pour conduire les ambulances équipées d’appareils à rayon X qu’on appelait « petites curies ». Elle se rendait sur la ligne du front pour prendre des radiographies des soldats blessés. Elle a formé du personnel à l’utilisation d’appareils à rayons X. Elle a baptisé le Polonium (une de ses grandes découvertes) ainsi en l’honneur de la Pologne, son pays d’origine.

 

Le Musée Copernic. Un équivalent de la cité des enfants à la Villette. Deux heures de régal pour toute la famille. Les sciences abordées par de multiples expériences qui touchent au domaine de la lumière, de l’eau, de l’air, des masses, des mouvements… Nous qui n’avions pas beaucoup travaillés les sciences, voilà un joli rattrapage ! Et surtout un joli moment de détente.

 

 

Le Musée de l’insurrection. Heureusement qu’il y avait la salle des petits insurgés. Un lieu adapté aux enfants, pour leur faire revivre cette période tragique de guerre par les jouets de l’époque, des dessins à colorier, des poupées, des peluches et des chants d’enfants. Le musée est immense, nous accélérons le pas dans les dernières salles. Une réalisation en 3D de Varsovie à la fin de la guerre permet de réaliser la destruction quasi totale de la ville. Impressionnant. Le récit de Jeanne est plus pertinent que le mien ! Voyez vous-mêmes.

 

 

Nous sommes tombés sous le charme de Varsovie. Par nos activités variés, toute la tribu y a trouvé son compte. La vieille ville, parfaitement restaurée est superbe. Nous y avons passé un joli moment à marcher en se perdant. Avec notre collection de musées, nous avons aussi passé du temps dans les parcs, les aires de jeux et à flâner tout simplement.

 

 

Nous nous sommes aussi « autorisés » une matinée à la piscine. C’est bête mais je me dis que pendant un voyage au long cours l’idée est d’emmagasiner un maximum de paysages, de visages, de coutumes. De voyager, de visiter, de s’imprégner du pays. Alors du coup aller à la piscine ne me parait pas très pertinent. Un peu fade disons. Grave erreur ! Notre voyage à la spécificité d’être un voyage en famille, avec trois enfants en plus. Il faut ces temps de pure détente pour resserrer les liens, profiter à 100% de ses enfants et se dire : là je consacre tout mon temps à eux. Il fallait voir leurs sourires et leurs bouilles ravies en dévalant les toboggans ou en se prélassant dans les piscines à bulles. Du pur bonheur. Du bonheur à cinq. Indispensable à notre avancée. Il faut tenir sur six mois.

 

 

Nous ne sommes pas emprisonnés ou otages soit. Mais il faut créer des moments de forte complicité où la priorité se concentre sur l’épanouissement des enfants. Une visite de musée, un site à voir, un parcours dans la ville privilégie nos envies d’adultes. Un parc de jeux, un moment de détente à la piscine, un jeu de société, une partie de foot les fait passer devant. C’est essentiel. Ils nous rappellent suffisamment à l’ordre pour qu’on ne les oublie pas ! Il y a des moments de plaisir partagés (beaucoup même) et notamment les joies culinaires. Une glace, un bon dessert, une crêpe, une pizza, un bon resto, un apéro. Tout le monde y trouve son compte !

 

L’organisation et l’adaptation de chacun dans le camion semble avoir nettement progressé. Le rangement est plus carré. Les filles gèrent mieux leurs affaires. Chacun prend ses habitudes et ses repères. On s’y sent bien. Le temps relativement doux (par rapport à nos attentes en tous cas) nous aide à passer beaucoup de temps dehors et à avoir d’autant plus plaisir à rentrer au chaud au camion. Le chauffage fonctionne à merveille. À cinq dans un petit espace on se réchauffe vite en plus. On a vraiment l’impression d’être chez nous. On a peu mais on ne manque de rien. Retour à l’essentiel. Sortir de sa zone de confort. C’est aussi pour ces raisons que l’on voyage loin et longtemps.

 

Il y a encore quelques crises de Samuel qui semble se trouver un peu à l’étroit dans le camion. Il n’est pas le seul ! Samuel est heureux dehors. Il peut marcher des kms. Autant que nous pratiquement. Certaines journées nous marchons une dizaine de kms. Il n’aime pas être dans les bras, n’aime pas trop les câlins en ce moment. Il mange avec appétit. Il élargit chaque jour son vocabulaire. Ses sœurs lui apprennent les noms d’animaux, de vêtements, de véhicules croisés sur la route. Et sont exigeantes sur la prononciation ! C’est très bien car certains mots ne sont compréhensibles que par nous !
folal = chocolat
palon = pantalon
toton = chausson
totette = chaussette
dane = Jeanne
wise = Louise
hisse = c’est difficile je n’y arrive pas aide-moi !
Il peut jouer aux voitures ou avec ses animaux un long moment. Au réveil, en roulant ou le temps que ses sœurs travaillent le matin. Il aime beaucoup les livres et apprécie la lecture d’histoires au coucher où chacune est suivie de « encore ! ».

 

Louise aime m’aider pour aller faire les courses et choisit des aliments à sa hauteur qui m’échappe. Elle est arrivée les yeux brillants avec des boîtes de poissons panés l’autre jour « maman on les prend, ça fait trop longtemps !? » Elle aime aussi m’accompagner à la laverie automatique pour plier et trier le linge. Ces temps lui permettent d’avoir l’exclusivité de sa maman. À 7 ans, on en a encore besoin. Elle s’applique beaucoup à l’écriture de son carnet de voyage. Les progrès en un mois sont considérables en terme de soin, d’écriture, d’orthographe et d’expression écrite. Elle a une nette préférence pour la résolution de problèmes. Elle aime jouer au parc avec son petit frère, est très attentive à lui. Elle aime aussi beaucoup les jeu de société. On sent que la barrière de la langue est parfois frustrante mais elle ne se démonte pas et ose aller vers les gens.

 

Jeanne a des petits coups de blues parfois (sa classe est en classe de neige pour deux semaines)… mais rebondit vite. Elle adore découvrir de nouvelles aires de jeux. Au rythme d’un parc quasi quotidien elle est servie. A souvent la tête plongée dans sa liseuse (même en marchant ou sur la balançoire, photos à l’appui!). Se passionne pour tous les musées visités et nous étonne par sa capacité à mémoriser les informations ingurgitées. Voyez un peu son cahier de bord après les camps d’Auschwitz ci-joint. J’avais oublié de le mettre dans le blog et elle me l’a demandé. Avec le récit des insurgés, sa passion de l’histoire est palpable, et largement nourri avec notre périple !

 

 

Je finirai par des moments de notre quotidien. Sans lien autre que des phrases ou anecdotes notées en temps réel que je ne voulais pas oublier. J’ai tellement peur d’oublier. Toujours, partout. J’écris pour me souvenir. Pour le souvenir. Pour nous souvenir ensemble. Il se passe tellement dans une journée. Nous sommes nombreux. Cinq c’est beaucoup. Un bon mot, une remarque, une émotion, une question. Alors voilà quelques petits moments à nous à partager.

 

Je glousse quand Baptiste veut remercier une dame à la station essence (à qui il demande si c’est bien du diesel) et lui dit bonjour au lieu de lui dire merci ! Les langues ne sont pas notre fort…

 

« Il vous plait ce musée ? -Oui mieux que ma liseuse même si j’ai dû me résoudre à l’abandonner ! » Jeanne a toujours le bon mot, la bonne formule. Et j’aime ces paroles d’enfants que je note précieusement depuis leur naissance.

 

Alors que je prépare nos régulières pâtes… Jeanne me demande très sérieusement « Maman, on aurait pas un appareil à raclette dans la camion !? » Pour fêter notre premier mois de voyage, Jeanne trouvait approprié de déguster une raclette. C’est pas l’envie qui nous manque !

 

« Un jour on pourrait aller à Marseille ou Lyon ? Allez steuplait ? »
Ah ah ah. Jeanne a des envies de visites en France ! Bonne idée. Quand on rentre en France, on se dit toujours qu’on habite dans un pays magnifique qu’on ne connaît pas assez d’ailleurs.

 

Louise me demandera à la fin de notre séjour à Varsovie « Pourquoi on va toujours voir un peu les mêmes musées, toujours sur les juifs ? Y en a beaucoup ici ! » pas simple de s’approprier ce pan de l’histoire mondiale et d’en comprendre toutes les subtilités à 7 ans.

 

Samuel n’aime pas partager sa maman. Il dira même un jour :
« C’est ma maman à moi. » Je crois qu’on a compris l’idée Samuel. Et repousse fréquemment (et violemment !) qui tente de m’approcher. Œdipe chéri.

 

On compte maintenant les jours jusqu’au 1er avril (Jeanne prépare déjà les poissons !), date d’arrivée de mes parents à Riga, capitale de la Lettonie. Encore une petite semaine en Pologne puis nous partirons à la découverte des Pays Baltes. Nous remontons doucement vers la mer Baltique pour rejoindre Gdansk aujourd’hui.

 

A très bientôt,
Belle journée à vous.

 

JuBaJaLouSam

 

Ps : un bonjour spécial à la classe de Jeanne ( et bonne classe de neige !), un deuxième bonjour spécial à la classe de Louise, un autre bonjour particulier à la crèche de Samuel et enfin un bonjour à nos élèves : le CE1/CE2 de Rousseau pour Baptiste et la PS/MS2 d’Aubrac pour moi ! On pense à vous tous.
14 COMMENTS
  1. toujours un vrai moment d’évasion en vous lisant…
    merci pour ces partages, biz à tt le monde

    julien 5 années ago Reply
    • Des bisous à vous 3 également et merci de nous suivre !

      tiste 5 années ago Reply
  2. Coucou à tous
    Vous lire est toujours un véritable plaisir. On voyage à travers vous c est magique.
    Je vous embrasse tous .
    Steph

    ANGOULVANT stephanie 5 années ago Reply
  3. Merci beaucoup pour ce nouvel article entre description de vos visites et nouvelles des enfants,
    Nous vous embrassons,
    Les six Donnarumma

    Donnarumma 5 années ago Reply
  4. Blog lu et appréciė pour vos nombreuses identités de voyageurs, promeneurs, globe-trotteurs, randonneurs, découvreurs, nageurs, professeurs, grandes sœurs, aventuriers enlisés ingénieux, scientifiques, gastronomes, ta conteuse, dessinateur, photographe, liseuse, historienne…
    Je vais préparer des poissons et des blagues de mon côté pour nos retrouvailles lettonnes du 1er avril
    Des biz à partager de

    Maé 5 années ago Reply
  5. Coucou c est kenza je suis contente de vous lire et d avoir de vos nouvelles tous ce passe très bien à l école on a eu notre dernière sortie a la patinoire c était super je vous souhaite une belle aventure a tous a bientôt kenza

    Kenza 5 années ago Reply
    • Merci Kenza pour ton message.
      Je suis rassuré que tout se passe bien en classe avec vos 2 maîtresses !
      Bon week-end

      tiste 5 années ago Reply
  6. Hello les amis. C’est toujours un réel plaisir de vous lire. Un nouveau chapitre, j’adore !
    Quand vous vous déciderez à faire le tour de France, assurez vous de vous arrêter au Pays Basque (apéro, douche, et machine à laver plus seront offerts). De gros bisous à vous 5

    Karine 5 années ago Reply
  7. Bonjour
    J’aime lire vos messages
    Demain pas d’école la nouvelle maîtresse fait grève
    C’était bien la dernière séance de patinoire
    Bisous à vous tous
    A bientôt de vous lire

    Laurent 5 années ago Reply
    • Merci Laurent pour ton message.
      J’imagine que vous avez fait plein de progrès en patinage !
      Bon week-end.
      Baptiste

      tiste 5 années ago Reply
  8. Quel beau voyage !! Et merci de partager ces moments avec nous, c’est toujours un grand plaisir de lire votre récit de voyage !
    Que la route vous soit belle et riche en nouvelles découvertes et aventures 😉
    À bientôt de vous lire..
    Des bisettes.
    Sophie

  9. Allez, la photo de Sam dévorant le pot de Nutella m’a fait la journée.
    Merci pour la crise de rire 😁 (et pour le reste aussi)
    💛

    Cha 5 années ago Reply
  10. J’adore quand un article arrive. Petite parenthèse dans notre routine quotidienne., ça fait du bien de vous voir en profiter. Et puis ça ouvre d’autres horizons, je voyais, je ne sais pas pourquoi, la pologne comme un pays gris. Peut-être à cause de son histoire passée, de ses choix politiques actuels… Un a priori fondé sur la méconnaissance, une proximité qui est moins exotique du coup…. Et du coup ça donne envie d’aller y faire un tour, de découvrir ce coin de l’Europe si proche et si loin !
    Bises à tous les 5
    Sophie

    Sophie Chamussy 5 années ago Reply
  11. Coucou
    Je passe d’excellents moments à vous lire et ainsi je raconte votre voyage à toute la famille.
    Merci pour les détails des visites et pour les news de vous tous.
    Bonne route et surtout belles visites.
    Toute la famille vous embrasse affectueusement
    Marie Paule

    marie Paule 5 années ago Reply

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