Moscou

Hello à tous,

Alors voici le récit de notre passage à Moscou. On vous raconte tout ! Notre petite semaine dans cette capitale incroyable s’est étirée dans le temps. On a aimé. Beaucoup. C’est beau, c’est grand. Fatigant aussi. Des heures de bouchons, des longs trajets en métro, des marches de plusieurs kilomètres pour rallier les quartiers. Mais ça vaut tellement le coup d’y être arrivés. Paris-Moscou = 3000 kms à vol d’oiseau. Plus du double pour nous. Un sacré bond sur la carte quand même. On réalise doucement notre avancée. On profite de chaque instant, chaque site. Moscou est un cap dans notre parcours. Une étape qui marque notre halte la plus à l’est. Je vous raconte au jour le jour. Comme un vrai carnet de voyage.

Jour 1.
Place Rouge. Waouh !! En arrivant sur cette illustre place, les mots nous manquent. C’est magique. Encore une image qui va rester profondément ancrée dans notre mémoire de voyageur. C’est tellement grand. Tout est démesuré. Le mausolée de Lénine, les murs de l’enceinte du Kremlin, et la cathédrale Basile le Bienheureux. L’image la plus célèbre de Moscou. Orné de dômes multicolores, l’édifice se dresse à l’extrémité est de la place. Ces champignons colorés lui donnent un air de dessin d’enfant. Toutes ces couleurs sous le ciel bleu sont superbes. Les filles sont ébahies. Nous aussi. Jeanne prend des photos. Le nombre de touristes est assez impressionnant mais ne gâche rien. À l’arrière de la cathédrale il y a moins de monde et d’autres dômes cachés surgissent. La vue est agréable et le tourbillon de vie de Moscou est visible au loin. C’est vraiment de toute beauté. J’admire. Ils admirent. Nous admirons tous. Ces couleurs éclatantes et ces formes atypiques sont faciles à photographier. On se régale. Je crois que vous avez compris l’idée. On s’en souviendra longtemps de Basile le Bienheureux (spéciale dédicace au petit cousin Basile en passant!). On a eu quelques difficultés à limiter notre choix de photos !

Le Parc Zaryade est à deux pas. Un parc est toujours bienvenue. Une échappée, un bol d’air, une pause. Surtout dans une capitale, un parc est toujours de bonne augure. Surtout quand celle-ci concentre 14 millions d’habitants. Ce parc (très récent) a recréé les différents milieux de vie de la Russie : steppes, toundra, marécages, forêt. Le faux pont suspendu au-dessus de la Mostrava est une belle prouesse technique. Les petits s’éclatent à l’aire de jeux.

Au parc les filles prennent complètement la relève pour s’occuper de Samuel. Elles ne le lâchent jamais. Même quand on leur paye 10 petites minutes de château gonflable, elles ne le perdent pas de vue et lui tiennent fermement la main, pour le hisser tout en haut du toboggan avec elles. Elles le poussent sur la balançoire, le tourniquet. Sans relâche. Elles le portent, lui donnent la main, l’aident, l’encouragent, le félicitent. De vraies mères attentives. Sam se sent en sécurité avec elles (et il a raison), il les suit partout. Parfois je bondis de mon banc quand je le vois hésitant en haut du toboggan géant ou en difficultés. Mais Baptiste me rassure : « T’inquiète, il gère. » C’est fou ce décalage de réactivité et de tendance à paniquer entre un père et une mère. En même temps c’est reposant. Je relativise. C’est vrai, Sam gère. Il assure notre petit bonhomme. Intrépide et prudent à la fois, il passe partout. Son statut de numéro 3 y est surement pour beaucoup. Autonomie reste notre maître-mot en matière d’éducation !

Nous sillonnons le centre autour de la place rouge et rejoignons le théâtre du Bolchoï qui fait face à la statue de Karl Marx. Pause goûter sur les marches de ce célèbre monument qui concentre une tranche des arts vivants de Moscou qui sont nombreux. Les enfants sont petits pour aller voir un spectacle de danse. Et ce n’est pas forcément notre tasse de thé.

Nous finissons cette belle première journée avec le jardin de l’Ermitage. Une aire de jeux géante. Louise revient sourires aux lèvres et s’écrie : « Une petite fille avec des appareils est venue me voir. Enfin un seul appareil. Elle a un tympan sur l’oreille. Euh non un implant ! » Baptiste lui montre une application qui traduit en russe des phrases dictées en français et vice-versa. Louise adore et file avec le téléphone en main. Les voilà à discuter et rigoler ensemble comme des vieilles copines. La scène est belle et touchante. L’adolescente s’appelle Nick. Elle doit venir en France, nous échangeons nos numéros. Louise est très demandeuse d’échanger avec les enfants croisés. Si en plus ils sont appareillés… Louise est aux anges. Le contact est passé facilement entre les deux fillettes. Partager ce même handicap semble rapprocher plus facilement que parler la même langue !

En levant la tête il y a toujours une beauté à découvrir à Moscou. Cette ville est féerique. Un monastère, une église, un musée, une statue, une jolie façade. Un dôme doré, un jardin ombragé. Une station de métro grandiose. Un pont au-dessus de la Mostrava. C’est sans fin. On visite en continu. Le plaisir des yeux est permanent.

L’alphabet cyrillique nous parle un peu plus. Sans le parler, nous lisons ou devinons quelques mots. Certaines lettres de notre alphabet se reconnaissent au milieu de celles cyrilliques qui n’évoquent rien pour nous ! De simples formes, presque des dessins, des hiéroglyphes. Ou des lettres écrites à l’envers. Comme l’écriture d’un enfant de maternelle un peu. Certaines enseignes de magasins sont reconnaissables et nous amusent. Jugez un peu.

Jour 2.
Matinée au ralenti. Grosse chaleur au réveil. Le soleil tape sur la vitre. Temps d’école ombragé. Nous avons dormi au parking du Parc Pebody. Un parc à la mémoire de la victoire des russes à la seconde guerre mondiale. Un alignement de monuments et de sculptures démesurés. On loue des vélos. Les enfants sont ravis. Les filles pédalent à fond. Sam rigole dans mon dos sur son siège vélo. Plus que moi qui peine sur mon dinosaure de vélo sans vitesse et une selle trop basse ! Baptiste ferme la marche. Le parc est vallonné mais peu vaste. De nombreuses familles s’y promènent. Nous croisons plusieurs personnes à ski. Des sortes de mini-ski à roulettes sur lesquelles se clipsent des chaussures spéciales. Un équivalent estival au ski de fond. Version béton. Il y a d’ailleurs une piste de ski de fond indiquée sur le plan du parc. Les trottinettes électriques font fureur dans la ville. Et les skateurs sont nombreux. Skateuses aussi d’ailleurs. Un vrai effet de mode ici. Moscou est si grand que les moscovites économisent leurs efforts !

Sous ce soleil de plomb nous décidons d’aller acheter des shorts. Cette chaleur est insupportable. Décathlon notre sauveur nous offre un goût de comme à la maison. Nous voilà rhabillés. Direction le seul camping de Moscou. Lessive et douche obligatoires pour tout le monde ! Activités qui justifient à elles seules notre venue au camping très excentré de la ville. Nous n’y dormirons qu’une seule nuit et retournerons à notre parc qui jouxte une station de métro qui relit le centre en un quart d’heure.

Notre camion est tel que nous manquons un peu de place. Résultat notre pseudo salle de bains est souvent encombrée de fruits-légumes, de linge sale, de chaises de jardin, de bidons d’eau. Des indispensables qui n’ont pas trouvé de place ailleurs. Tout ça pour justifier que notre douche n’est pas quotidienne. Se doucher demande un peu d’énergie et de courage. Et surtout d’organisation. D’autant plus qu’il faut que notre réservoir d’eau soit bien plein. Entre la douche et la vaisselle il faut parfois choisir ! Je crois que les enfants ont pris conscience de l’importance de l’eau. Ils arrêteront de faire couler l’eau sous la douche trop longtemps ou pendant le brossage des dents. C’est déjà ça de gagné.

Au camping nous avons retrouvé la caravane des allemands, ils mettent le cap à l’est tandis que nous montons au nord après Moscou. Nous ne les recroiserons donc pas. D’autres voyageurs viennent de Corée du Sud et voyagent un an jusqu’à Londres. C’est toujours agréable de croiser des baroudeurs. Le contact passe facilement, les discussions sont vite animés et une connivence se ressent. Même choix de parenthèse de vie et de goût pour l’aventure.

Jour 3.
Luxe et misère se côtoient à Moscou. Comme dans toute capitale. De retour dans le centre pour visiter le Kremlin, des groupes de touristes, des costards-cravates, et des mendiants se mélangent. Tourbillon de vie contrastées. Beaucoup d’artistes de rue s’époumonent avec micro et guitare. Moscou est une fête de la musique permanente. La place rouge est fermée aujourd’hui. Heureusement que nous y sommes passés avant-hier. Le Kremlin (adjacent) reste cependant accessible. Billets en main, nous passons les contrôles de sécurité puis rentrons dans l’enceinte.

Ses murs de briques rouges visibles de loin cachent des merveilles. La place Sobornaya concentre plusieurs églises, les curiosités majeures du site. Laissant le Palais du Kremlin, nous débouchons sur cette grande place blanche et lumineuse. Des porches peints, des fresques colorées, des dômes étincelants, des escaliers usés, des clochers pointus. La masse de touristes à l’entrée s’est évaporée dans l’immensité des lieux. Isolé de l’agitation de la ville, les lieux sont paisibles. Enfin pour les autres. Avec trois enfants paisible est un mot imaginaire ! Samuel hurle (comme il sait bien le faire en cas de contrariété passagère) et un groupe entier de touristes chinois se retourne. La honte. Samuel baisse la tête. Honteux comme nous. Voyant ce petit blond aux yeux clairs à l’origine de ce cri strident, les touristes amusés et sous le charme, dégainent leur appareil photo. Très drôle comme scène.

Samuel s’éclate sur les marches et les murets. Jeanne manque de nous perdre en replongeant le nez dans sa liseuse perpétuellement. Louise escalade les lieux, saute de muret en muret, de pierre en pierre. Nous peinons à les faire avancer ! Et il faut avoir des yeux partout pour ne pas les perdre. Le circuit de visite est bien précis. Des gardes sifflent régulièrement. Ils signalent aux touristes rebelles qu’il ne faut pas sortir du tracé au sol. Interdiction de prendre des raccourcis en coupant la route. On ne rigole pas avec les règles ici ! Vladimir n’est pas loin.

Les trajets en métro sont des visites à eux seuls. Les descentes en escalator sont vertigineuses. Le métro (grand projet de Staline) traverse la ville à plusieurs centaines de mètres sous terre. Ses stations rivalisent de splendeur. Plutôt facile d’usage, nous nous concentrons surtout pour ne pas perdre d’enfant. Cramponnés à la poussette comme des petits poussins derrière papa et maman poules, les enfants suivent. Nous restons groupés. La foule est dense. Les gens laissent leur place aux enfants à chaque montée dans le métro. Sympa ces russes.

Samuel râle toujours autant pour monter en poussette. Depuis quelques jours il accepte de s’y installer sans être accroché. C’est déjà ça. Je vous assure c’est une première victoire. Pour mettre Samuel en poussette il faut être deux au minimum. L’un le maintient en arrière, tandis que l’autre accroche la ceinture. Nous devons faire au plus vite pour limiter les cris, les pleurs et ce sentiment de honte dégagé par les regards curieux des passants. Non, on ne martyrise pas notre enfant, on tente juste de l’installer dans sa poussette pour accélérer le pas. Passez votre chemin.

Pas qui nous mènent jusqu’au Parc Gorky pour la fin de journée. Lieu de loisirs et de sortie en famille ou amis, le parc grouille. Des skates, des vélos, des rollers et des trottinettes longent les quais sur les pistes appropriées. Nombres de musées sont éparpillés. Nous atterrissons rapidement à l’aire de jeux. Sam dort dans sa poussette. Pause parentale. Moment appréciable. Parents H24 c’est beaucoup de bonheur mais aussi beaucoup de fatigue, d’organisation, d’anticipation et de contrôle de soi !! C’est vrai qu’en ce moment on ne serait pas contre un peu de relais. Ah bah non, on n’ a personne en fait. Bientôt à St Pétersbourg, nous serons 6 adultes pour 3 enfants, on devrait pouvoir lever un peu le pied !

Jour 4.
Jeanne s’est levée ce matin en hurlant :
« – J’en ai marre de Moscou !
– Ok, tu as envie de quoi ?
– Visiter un musée.
– C’est complètement possible. En route. Musée Pouchkine. C’est parti. » Tout est question de communication. Il faut contenter tout le monde si on veut que le voyage reste plaisant sur la durée. Surtout quand les enfants réclament des musées, on peut leur faire plaisir ! Jeanne nous fait le guide sur une allée avec des statues de dieux de la mythologie. Elle en sait tellement plus que nous. Il fait si chaud que se mettre au frais dans un musée est très agréable. Sam papote dans sa poussette du début à la fin de la visite. Pas décidé à dormir notre petit gars. Il fait craquer les surveillantes du musée. Exclusivement féminines. Je suis à deux doigts de leur laisser pour continuer la visite !

Jeanne et Baptiste ont leur audio guide vissé sur les oreilles et parcourent les salles main dans la main. Louise et moi, toujours plus rapides, peut être moins adeptes aussi de musées d’arts, enchaînons les salles retraçant différentes époques. Nous nous arrêtons à notre rythme selon nos envies. J’apprends à Louise les mots sarcophages, amphores, hiéroglyphes. Entre autres.

Après le musée, nous sillonnons le quartier environnant. La cathédrale Saint-Sauveur, l’île qu’elle rejoint et les quais de la Mostrava. Animés par une fanfare où les filles dansent et écoutent, nous nous posons et profitons des quais ensoleillés.

Jour 5.
Planétarium. L’accueil nous refroidit un peu. La caissière est glaciale. Elle répond « Information » en pointant du menton un guichet derrière à toutes nos questions en anglais. Ne pas parler anglais est une chose mais l’amabilité est internationale ! Nous passons tout de même un bon moment en enchaînant des expériences scientifiques aves les enfants. Et bonheur, les instructions sont traduites en anglais. Fait rarissime.

Au parc les filles jouent avec des enfants français. Expatriés, ils vivent à Moscou depuis cinq ans. « Moscou est une mégalopole mais pour la connaître vraiment il faut sortir des grosses artères et se perdre dans les différents quartiers qui ne manquent pas de charme. » On a essayé. C’est vrai qu’il y a deux visages moscovites. Les boulevards circulaires qui s’apparentent à des petits périphériques. Nous les arpentons en camion. Parfois pendant des heures pour traverser la ville. Les bouchons sont considérables. Et des quartiers avec ruelles, places, espaces verts, églises où il fait bon se perdre. Nous les traversons à pied.

En prenant le métro pour rentrer « chez nous » Jeanne découvre que son sac a disparu. Trou noir. On mise sur un oubli au restaurant de ce midi. Gagné. Ouf, son appareil photo était dedans. Ma Jeanne est une rêveuse. Elle était tellement accablée. Nous avons retenu (un peu) notre énervement. Tout s’est bien terminé.

Jour 6.
Monastère de Novodevitchi. « J’en ai marre des monastères. »
Jeanne craque. Dernier jour à Moscou. Sage décision pour préserver le trio et leur envie de découverte. Heureusement nous sommes garés devant un parc et une aire de jeux (même pas fait exprès, on a un radar). De quoi motiver les troupes pendant la visite. Le monastère est en travaux de rénovation. Il reste agréable à parcourir mais les églises, les dômes, et les tours sont quand même bien cachés derrière les échafaudages. On prend des photos comme on peut.

Marche d’Izmaïlovo. Dernier détour à l’extérieur de la ville. Lieu improbable. Un faux Kremlin qui enferme un marché de souvenirs et des musées. J’aime le côté kitch des lieux. On craque pour quelques achats. Notamment des matriochkas Harry Potter pour Jeanne et des boucles d’oreilles matriochkas pour moi. L’artisanat russe n’est pas tout à fait à notre goût, les tentations sont minimes. Notre porte-monnaie s’en sort bien.

On aime les capitales car elles concentrent de multiples intérêts touristiques, elles sont un tourbillon de vie, il se passe toujours quelque chose. Cependant pour bien connaître un pays, la capitale ne suffit pas. Bien que sur le devant de la scène nationale, elle ne représente pas une image fidèle du pays. Le seul moyen de connaître véritablement un pays est de le traverser et notamment sa campagne. Un peu comme l’envers du décor. On découvre alors un autre visage. D’autres tranches de vie. Le niveau de vie moyen ne semble pas très élevé. Les maisons sont abîmées. Les gens vivent de petits commerces. Les terres sont cultivées mais les animaux sont rares. Reprendre la route apaise tout le monde. Pas à cause d’un énervement quelconque mais un vrai calme s’installe quand le camion démarre. C’est un nouveau départ permanent. C’est pour ça qu’on voyage. En camion et en famille. En camion car notre maison roule avec nous et même si l’espace est réduit, ce défi lancé de partir avec le minimum, l’essentiel, est une belle fierté. Laissant derrière nous depuis quelques mois notre zone de confort et notre chez nous habituel, nous avons recréé un lieu de vie à nous. Un lieu de vie qui se déplace. Une maison qui va vers les autres. Les autres visages, les autres paysages. Les m2 sont inhabituels pour cinq mais le jardin est immense et les fenêtres ouvertes sur le monde agrandissent l’espace. Certains jours on se marche littéralement dessus, d’autres jours, (notamment quand la météo est au beau fixe) on est tellement bien qu’on en oublie ces conditions particulières. On profite simplement.

Le soir est le temps des adultes. Une fois les étapes dîner-pyjamas-brossage des dents-histoires-au lit tout le monde, on peut souffler un peu. En ce moment on dévore une série. Casa del papel. Une série espagnole qui narre le récit à rebondissements d’une bande de braqueurs. Tout le monde connaît ? On a pris un peu de retard niveau séries depuis … la naissance de Samuel. Et depuis les deux années où Baptiste a passé ses soirées à bosser pour le concours puis pour sa classe. Bref, on se rattrape, nous qui sommes assez friands de séries et de cinéma. Alors comme on vit tous sous le même toit et même une pièce unique, c’est mieux quand les petits dorment tous. Sam est parfois compliqué à endormir, car il ne s’endort pas sans me tenir la main (on a loupé un truc dans son éducation apparemment) mais à des horaires honnêtes. Louise s’endort très vite (on garde espoir pour Sam car elle était pareille petite), la négociation se fait plutôt au niveau du nombre d’histoires lues. Le souci c’est Jeanne. Cet enfant n’est jamais fatiguée ! Elle peut lire jusqu’au bout de la nuit. Il faut tergiverser un moment. « Jeanne, tu éteins. Jeanne tu termines ton chapitre. Bon Jeanne on met un minuteur ! » On ne peut pas utiliser l’habituel : « Demain il y a école, dors maintenant ! » Et voilà comment nous avons passé quatre soirées à enchaîner les épisodes de la première saison. Il fallait aussi jouer de discrétion pour déguster nos tablettes de chocolat. Notre petit rituel du soir. Jeanne nous prend en flagrant délit régulièrement. Elle fait mine de dormir, ne répond plus et au moindre bruit de papier remué (exaspérant je vous l’accorde) elle fulmine : « Vous osez manger du chocolat sans moi !? »

Comme vous voyez la vie est toujours belle. Des petits bas de temps en temps (éphémères) et beaucoup de hauts dans nos journées à rallonge. On a parfois l’impression de vivre plusieurs journées en une. Ces temps en famille comptent double d’ailleurs. Tous ces moments partagés nous appartiennent à jamais. Ils construisent notre famille, notre tribu. Ils tissent des liens pour la vie. Ces souvenirs nous porteront après au retour quand la vie reprendra son cours plus banal. Pendant longtemps. Les souvenirs de nos voyages sont gravés dans nos mémoires. Apparemment on a encore pas mal de place à ce niveau. Autres voyages, il y aura forcément. Peut être pas dans la version au long cours. Il faudrait un quatrième enfant pour se libérer de nos boulots. Et là c’est non. Notre trio nous rend heureux. On a trouvé notre équilibre.

Allez, à la prochaine. On se balade au-delà de Moscou, en direction de Saint-Pétersbourg par le chemin des écoliers. On vous raconte nos dernières aventures dans le prochain article. Très rapidement.

Prenez soin de vous. Vous nous manquez.

Bons baisers de Russie des JuBaJaLouSam.

27 COMMENTS
  1. Merci 😊 pour votre récit, nous voyageons avec vous, c’est toujours un régal de vous lire, de regarder vos magnifiques photos et de partager votre vie de famille,
    Les Donnarumma
    Biz à tous, 😘

    Donnarumma 5 ans ago Reply
    • J’espere que tout va bien du côté d’Annecy. Dommage que ce ne soit pas sur notre route cette fois-ci ! Bisous

      juju 5 ans ago Reply
  2. Merci pour ce beau récit et ces magnifiques photos. Il y a tellement de couleurs… On se croirait à Dysneyland. On ressens complètement votre enthousiasme pour cette capitale. Profitez profitez.
    Je vous embrasse fort

    Karine 5 ans ago Reply
    • C’est vrai qu’il y a un côté Disneyland à Moscou ! Le reste du pays est nettement différent. Bisous du côté d’Ascain.

      juju 5 ans ago Reply
  3. Super de vous suivre comme d’hab 👍
    Moscou à l’air une ville splendide et à découvrir !
    Bonne suite de voyage, pour nous aujourd’hui c’était la reprise après 2 semaines de vacances 😭 !!!
    Bises 2 vous 5.
    Sophie

    • Oui on conseille vraiment Moscou ! Bonne reprise après la pause de Pâques… allez dernière période ! Bisous

      juju 5 ans ago Reply
  4. Votre récit de Moscou donne vraiment envie.. gros bisous à vous 5

    Aurélie 5 ans ago Reply
    • Tant mieux si on donne des envies de voyage! Vous avez un projet pour cet été ? On sera à Camaret pour notre ligne d’arrivée le 11 août normalement. Bisous à Rennes !

      juju 5 ans ago Reply
  5. Le reportage des Kieken au pays des soviets est palpitant… en poids des mots comme en choc des photos.
    J’adore les édifices démesurés qui m’evoquent la maison de la sorcière d’Hansel & Gretel !
    Poks bretons à la tribu nomade

    Maé 5 ans ago Reply
    • Merci maman. Je ne me lasse pas d’écrire ! Une transmission de mère à fille certainement… bonne fin de séjour dans votre ancre bleue chérie.

      juju 5 ans ago Reply
  6. C’est drôle ça m’a donné une petite impression de DisneyLand aussi ce décors aussi coloré immense et propre =)
    C’est dommage que t’aies pas plutôt choisi les matriochka Vladimir, dans un salon ça doit faire son petit effet.
    Bisous plein les baroudeurs.

    Cha 5 ans ago Reply
    • J’ai préféré rester soft avec les boucles d’oreilles matriochkas. Niveau mauvais goût y’avait du lourd!! Couve bien. Bisous

      juju 5 ans ago Reply
  7. Moi qui n’était pas du tout tenté par la Russie je dois avouer que Moscou donne envie de découvrir ! On ne se lasse ni du talent des photographes ni des mots qui nous racontent vos aventures !
    Vivement la suite !
    et des bisosu à tout le monde !

    julien 5 ans ago Reply
    • Merci Julien. On espère que tout roule pour vous. Plein de bisous.

      juju 5 ans ago Reply
  8. Bonjour à tous les 5,
    Je suis vraiment admirative quel beau voyage. Vous êtes courageux d’etre partis à 5! Merci de partager ces moments de famille et d’aventure, on a vraiment l’impression de vous accompagner un peu.
    Profitez toujours ainsi de chaque instant, de chaque paysage, de chaque rencontre, de chaque petit obstacle surmonté et de chaque joie partagée.
    Profitez bien aussi de la venue des Kieken mais quelle famille de voyageurs!
    Je sais trop bien qu’une fois piqué au virus du voyage il nous accompagne toujours tout au long de notre vie.
    Je vous embrasse
    Marie (de Clisson)

    Marie 5 ans ago Reply
    • Trop contente de te lire ! Ça fait longtemps… on espère que tu vas bien. On t’embrasse bien fort. Ju and co.

      juju 5 ans ago Reply
  9. Est ce que vous avez acheté des souvenirs comme les touristes « classique » qui ne stockent rien dans douche ? Une matriochkas (матрёшка) Harry Potter ?
    Avez vous vu le Apple Store à Moscou ? je l’ai eu au téléphone … Super efficace (merci encore pour le dépannage à 3000km de distance à Monsieur K.).
    Juju tu n’a pas souligné la couleur de ton vélo …
    Portez vous bien … Bises

    Aurélien 5 ans ago Reply
    • Merci pour la saison 2!!!

      juju 5 ans ago Reply
  10. Il fallait bien attendre mercredi et un peu de temps pour lire et apprécier la suite de votre voyage ! Quelles couleurs, quel soleil ! Ça met un peu de lumière dans notre quotidien qui oscille entre l’hiver et la Toussaint… « En mai fait ce qu’il te plaît » et enfile ton manteau surtout 😉 J’adore Basile, improbable comme construction, un peu choux à la crème quand même… Très bien Casa de papel ! J’ai beaucoup aimé. Profitez bien.
    Des bises à tous
    Sophie

    sophie 5 ans ago Reply
    • Merci pour ton commentaire. Je suis en pleine écriture pour la suite. Comme tjs. Bon we !

      juju 5 ans ago Reply
  11. Bonjour tous le monde
    J’espere que vous allez bien et que tous se passe bien?
    J’aime toujours lire vos messages et voir vos photos
    On n’a une nouvelle maîtresse qui s’appelle Sophia elle remplacé Anne charlotte jusqu’au 17 mai pour l’instant
    Bisous à tous

    Laurent 5 ans ago Reply
    • Merci Laurent. Je vois que tu suis toujours l’aventure de près. J’espère que tu as passé de bonnes vacances. Bisous
      Baptiste

      juju 5 ans ago Reply
    • Bonjour
      Merci maître pour le message
      Oui j’ai passé de bonne vacances c’était bien
      Mardi c’est la chorale
      Bisous à tous le monde

      Laurent 5 ans ago Reply
  12. Coucou Julie et toute ta petite famille !
    Quels beaux paysages ! Je découvre tous ces pays grâce à vous ! Merci j’adore te lire et découvrir toutes vos aventures, cela me permet de sortir de mon quotidien de maman au foyer .. ( moi aussi je profite des mes loulous jusqu’à la rentrée 🙂 Raphael qui a eu 3 ans en janvier joue également beaucoup aux voitures ! Il s’entendrAit bien avec Samuel .
    Hâte de découvrir la suite de votre voyage.
    Biz
    Delphine

    Delphine 5 ans ago Reply
    • Ravie de savoir que tu nous suis. On aime tjs découvrir de nouveaux lecteurs ! Profite bien de tes garçons. Bisous

      juju 5 ans ago Reply
  13. Bonjour à tous les cinq,
    C’est avec beaucoup de retard que j’ai entrepris la lecture de votre blog (j’ai honte, j’avoue !). Et à peine commencé, je m’y suis plongée avec délectation, comme dans un roman, en citant certains passages et montrant des photos à Michelle pour qu’elle découvre la vie itinérante de sa copine Louise. Un grand merci de partager vos découvertes, vos émotions, ces beaux et émouvants moments en famille, sans omettre les moments difficiles. On se connaît peu, mais j’ai l’impression de faire partie de votre voyage à travers ce blog. Vous avez eu le courage de vous lancer dans une aventure que beaucoup de gens rêvent de faire sans jamais oser concrétiser (dont moi !). Je vous admire beaucoup ! Et cela me donne envie de me plonger dans vos autres blogs, mais j’avoue que cela me gêne un peu car j’aurais l’impression de franchir une limite et de « violer » votre intimité car on se connaît si peu… En tout cas, continuez de nous faire rêver, ce que vous faites est formidable, vos enfants sont tellement chanceux (même si les chagrins et les moments de nostalgie le leur font parfois oublier).
    On vous embrasse (surtout Michelle qui fais un gros bisous à Louise !) 🙂

    • Merci beaucoup pour ce long et touchant message. Louise évoque souvent ses copines de l’ecole qui lui manquent, dont Michelle ! Il faudra se rattraper au retour. N’hesitez pas à lire nos autres blogs de voyage, bien au contraire, ils sont là pour partager et voyager ensemble ! Bises à la petite famille

      juju 5 ans ago Reply

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