Bonjour à tous,
Quelques chiffres pour commencer.
306470 kms au départ, 327061 Kms à l’arrivée,
20591 kms parcourus en tout !
175 Jours de voyage
12 Pays visités
7 traversées en bateaux
3 parcs aquatiques, 3 zoos, 3 aquariums, 4 bibliothèques,
3 parcs d’attraction, 4 musées scientifiques,
Des nombreux musées historiques et musées d’art
Des dizaines d’aires de jeux
20 articles sur ce blog
Les chiffres sont un élément du voyage mais ce ne sont pas eux qui restent. D’ailleurs nous avons peu comptabilisé. Moins qu’en vélo. Pas le temps avec les petits. Pas l’envie. Peu importe. Les images, les paysages restent. Les moments du quotidien. Notre vie de nomade à 5. Cette parenthèse de vie restera. Comme une bulle de bonheur. Nous allons garder ce stock d’instants heureux en nous. Pour s’y replonger au creux de l’hiver. Les dimanches soirs où l’envie de retourner au boulot n’y est pas. Et puis par simple plaisir de se remémorer. Pour être sûre de ne pas avoir rêver. Les photos et les écrits aideront, prolongeront l’aventure. Les chiffres resteront peu.
Des mots pour les émotions et les ressentis. Des mots pour se souvenir. Des mots pour exister. La fin du voyage sonne la fin de plusieurs caractéristiques de notre quotidien atypique. Plus d’alerte slips à laver. Plus de vaisselle. Plus de plein d’eau. Plus de plein d’essence récurrents. Plus de lits à installer. Plus de table à déplier. Plus de camion à dérouler. Qui dit fin du voyage dit fin du ronron du camion. La fin de la vie à cinq. La fin de l’improvisation. La fin de la lecture des guides. La fin de la vie paisible et autocentrée sur nous. Le retour des retrouvailles. Le retour des horaires. Le retour des impératifs. Le retour de l’agenda. Le retour du réveil. Le retour du boulot. Du bon des deux côtés. Un petit goût de nostalgie se mêle à un carpe diem obsessionnel. Profitons. Hier c’était beau, aujourd’hui c’est bien aussi et demain nous attend avec certainement son lot de surprises et de petits bonheurs. On va se trouver d’autres projets. Pour avancer. Pour repartir de plus belle. C’est pas possible autrement.
Des mots pour le récit. Des mots pour narrer, raconter, transmettre. Les pays scandinaves derrière nous, nous avons traversé rapidement l’Allemagne. Juste le temps d’une baignade dans un lac le soir à côté de notre bivouac. Le temps de la visite d’Hambourg. Pile le jour d’un triathlon de grands malades. Iron man. Plus de 180 kms à parcourir en vélo et à pied. Puis son musée des miniatures, un espace démesuré où on se balade dans un monde microscopique où les moindres détails ont été pensé. Une plongée en Asie avec un dîner épicé et savoureux dans la rue nous régale. Ce voyage n’a pas brillé par ses découvertes culinaires. Les enfants s’amusent (et peinent tout autant), à attraper le riz avec leurs baguettes. Nous parlons Japon et autres pays que nous rêvons de découvrir.
Les Pays-Bas arrivent vite. Ce pays déjà connu et parcouru un été avec les filles avant la naissance de Samuel nous séduit toujours autant. Leuuvawer. Harlingen.
Parc Moller Kroller. Des noms de haltes plus ou moins prononçables. Des canaux, des bateaux, des vélos. Des balades à pied, ou à vélo. Des journées sportives, nature et culture. Une bonne alternance. Une bonne alchimie.
Amsterdam arrive d’un coup. Ici, les portes sont ouvertes. Les fenêtres aussi. Les gens vivent dehors. Librement, simplement. La rue appartient à tout le monde.
On connaît, on aime. Marcher, s’y replonger.
Avec le trio on vise des activités ludiques comme le musée Nemo qui fourmille d’expériences scientifiques et les parcs. Mais notre meilleur souvenir historique, émouvant et dont Jeanne rêve depuis des mois est la visite du musée Anne Frank. Une vraie galère pour obtenir des places. Surtout 5. Il faut se connecter à 9h sur le site du musée et attendre que l’on nous autorise à prendre des billets. Un billet par connection ! Donc nous voilà avec nos ipad et nos téléphones à se connecter et à payer chaque billet. Nous avons même mis un (douloureux) réveil ! Mais peu importe, la visite est passionnante et très émouvante. La maison d’Anne Franck était un incontournable pour nous. Surtout que Baptiste et Jeanne ont lu son journal récemment. De mon côté, je m’en souviens comme une lecture précieuse de mon enfance. Déambuler sur des lieux tant chargés d’histoire nous affectent, nous interpellent. Surtout quand l’histoire est racontée, rapportée, vécue par une enfant de 13 à 15 ans. Nous visitons la fameuse annexe. J’écris en direct de peur d’oublier. Les visiteurs sont nombreux. On piétine. Il y a peu d’enfants. Jeanne et Louise, leur audio guide vissé sur l’oreille n’en perdent pas une miette. Sam papote gentiment, sanglé dans le dos de Baptiste. Ces images d’Auschwitz sur fond de tubes musicaux de la de gay pride (qui se déroule le même jour) nous déroutent. La confrontation nous amusent. L’ambiance festive qu’on entend derrière les fenêtres masquées de l’annexe rend plus légère la visite. Deux ambiances, deux histoires ! Mais nous participerons aux deux avec le même « engouement ». Et sans transition ! Le calme des lieux rappelle celui d’Auschwitz. Un calme solennel, respectueux. Un calme qui s’impose de lui-même. Le calme du devoir de mémoire, du recueillement. Le respect des lieux, des personnes, de l’histoire. J’ai noté une phrase énoncée par Otto Frank, le père d’Anne, qui m’ a beaucoup interpellé. « La plupart des parents ne connaissent pas vraiment leurs enfants. » Suite à la lecture du journal de sa fille, lui, le seul rescapé des 8 habitats de l’annexe, de retour des camps, a découvert une facette de sa fille alors inconnue pour lui. J’ai le sentiment que ces six mois nous ont offert la chance de connaître les nôtres. Les aimer pour ce qu’ils sont et ce qu’ils donnent. Entrevoir leurs différentes facettes. Dessiner leur portrait au fil des jours. Sur la durée. Au fil du temps, au fil du voyage et au fil de nos aventures. Nous quittons Amsterdam, heureux de ces quelques jours ensoleillés à déambuler dans cette charmante capitale. Cette parenthèse historique permet de boucler notre voyage qui nous a tellement appris et plongé dans l’histoire de la Shoah. Nous revenons tous, chacun a notre niveau, avec des connaissances supplémentaires et une vraie sensibilité sur ce sujet douloureux.
Un passage éclair en Belgique s’en suit. Une pause à Bruxelles pour le musée de la BD, la grand place et les moules frites. Notre âme de visiteur guette l’arrivée du périple et nous sommes moins avides de découvertes.
Après une nuit près de Waterloo, nous mettons le cap sur la France. Pour de vrai. Pour de bon. Nous sommes garés à côté d’une famille française d’Argenteuil qui démarre ses vacances. Les enfants sont heureux de parler français. Louise est étonnamment à l’aise. Elle a gagné en assurance avec ce voyage. Moins timide, plus bavarde, elle s’affirme. Ce voyage est comme un bond dans le temps. Les petits ont tellement grandi. Les filles écoutent de la musique à fond sous leurs casques. Elles chantonnent à tue-tête. C’est drôle. Ça les occupe sacrément. Et leur offre des bons moments de complicité. Ce qui est appréciable car ce n’est pas toujours gagné. Une discussion un soir permettra de remettre les pendules à l’heure. De poser un peu les émotions de chacune. Louise en pleurs demande à Jeanne de passer plus de temps avec elle. Elle lui dit entre deux sanglots : «Tu sais si j’étais fille unique ce serait pas pareil. Je m’embêterai. J’ai besoin de toi. » Vagues d’émotions dans le camion. Jeanne, parfois taquine avec sa sœur, l’aime profondément. Louise, parfois coquine avec sa sœur, l’aime aussi profondément. Il faut juste régler les sentiments d’injustice, de jalousie qui les traversent l’une et l’autre fréquemment. Comme tous les enfants en somme. Cette aventure a scellé leur lien fraternel. Il y aura un avant et un après.
« On est en France ? » Jeanne pose la question toutes les deux minutes !
« Je veux retrouver ma France chérie. » Loulou s’impatiente aussi.
Le panneau approche. De loin, on le guette. J’ai mon téléphone à la main comme à chaque frontière. Celle là a une saveur particulière. Une émotion forte. On est de retour. Enfin. Après six mois loin de chez nous. Nous passons la frontière en hurlant !
Entendre parler français. Lire facilement les panneaux. Comprendre les discussions. Réaliser que les gens nous comprennent aussi et surveiller son langage, ses propos. Comme dit Louise « J’en avais quand même un petit peu marre de ne rien comprendre. » Comme dit Jeanne « J’ose pas trop parler aux autres enfants. Je suis pas à l’aise. Et en même temps j’ai envie. » Je ressens la même chose ma chérie. C’est étrange pour nous de tout comprendre. Tu parles à qui tu veux. Ça va passer. J’ai envie de parler à tout le monde. De crier haut et fort : « Et vous savez, on rentre tout juste d’un grand voyage ! » Juste pour le croire. Juste pour le réaliser. Un peu pour la fierté aussi.
Nos sentiments sont mitigés entre la joie des retrouvailles et une belle page qui se tourne. C’est le jeu. France Inter en fond, nous regardons notre France défiler. Nous empruntons le chemin des écoliers. Loin des autoroutes chargées et des péages. Nous avons la sensation erronée de ralentir le temps pour ne pas approcher trop vite de l’arrivée. Cette même arrivée qui nous attire comme un aimant. Combien de fois imaginée, rêvée ?
On a retrouvé du gaz. Donc des repas chauds et de l’eau chaude pour se laver. Retour de nos spaghettis bolognaises habituelles. Le jour où nous rentrons en France, le levier de vitesse ne veut plus passer la quatrième et la cinquième. On avise un garage. Baptiste qui a jeté un œil sous le capot, sait qu’il lui manque juste une petite pièce. On avise un garage à deux pas. Le garagiste ne veut rien entendre. Il ferme la boutique pour les congés d’été demain et a mieux à faire. Bienvenue en France. On repense à toutes les fois où nous sommes passés pour plus que ça dans des garages, où les gens ont pris de leur temps sans compter et où nous n’avons rien payé et surtout avons été reçu avec le sourire. Bon le lendemain nous trouverons un garagiste plus aimable qui propose à Baptiste de se servir dans sa boîte à outils. Rassurés.
Nous faisons halte à Mers-les-Bains. Ce n’est pas une halte comme une autre car les parents de Baptiste ont eu jusqu’à il y a peu une maison ici. Les filles y ont passé de belles vacances et ont de nombreux souvenirs. Après un bonjour aux voisins et une pause détente aux jeux, la pluie précipite notre départ. Nous avançons un peu et tombons à Criel où séjournent les parents d’Aurélien, un très bon copain, un ami d’enfance de Baptiste. Il sonne, les parents ne le reconnaissent pas tout de suite. Rapport à sa grosse barbe de baroudeur ! « Bonjour, mais vous êtes qui ? » Rires. On prend l’apéro. On passe un joli moment convivial.
Le lendemain matin, un léger toc toc sur la porte nous réveille. Je pousse Baptiste du coude. « On a frappé. Va voir. » C’est la gendarmerie. « Le camping sauvage est interdit sur la commune. Je vais quand même pas vous mettre un PV. Levez les rideaux. Enlevez les cales. Faites comme si vous faisiez juste une petite pause. Je risque d’avoir un appel sinon. » La gendarme s’est presque excusée de nous réveiller et de nous déloger. Super sympa mais c’est la seule fois du voyage que nous gênons ! Et ça tombe en France comme par hasard.
Nous zigzaguons en Bretagne sur la côte nord entre Paimpol, Binic et St Brieuc pour faire halte chez plusieurs copains. C’est une douce transition vers l’arrivée. Les enfants retrouvent des copains et copines et on ne les voit plus. C’est déroutant mais ils sont heureux de retrouver d’autres enfants et de vivre leur vie sans nous. Tout le monde y trouve son compte. C’est une première transition vers l’arrivée !
Puis d’un coup d’un seul, Camaret était là. Camaret représente beaucoup pour nous. Le lieu de notre mariage, le lieu des vacances en famille où tous les cousins se retrouvent. Le lieu de l’arrivée de notre tour du monde aussi. Tant d’images et de souvenirs sont liés à ce doux et paisible endroit. L’Ancre bleue comme le veut l’appellation familiale. La famille est réunie autour de nous pour nous accueillir. Le sourire aux lèvres, les bras grands ouverts. Nous avons tous couru jusqu’au lit de Fantine pour découvrir notre petite nièce et cousine. Et nous nous sommes battus pour la câliner et lui donner le biberon !
Baptiste s’est arrêté peu avant l’arrivée. « C’est fini. C’était bien. On vit nos derniers instants à 5. »Petit silence émouvant et heureux. Voilà c’est fini. « Oui c’était bien. Allez, on aura plein d’autres moments ensemble. D’autres projets, d’autres voyages. Fonce, on est attendu ! »
Des mots pour les mercis. Mes lecteurs chéris. Je vous remercie du fond du cœur. Nous vous remercions tous sincèrement. Vos commentaires sur le site, vos messages personnels m’ont poussé à écrire encore et toujours. Surtout quand je m’essoufflais de temps à autre. J’avais l’impression de me répéter. De tourner en rond sur la vie en camion. Mais vous nous avez redonné de l’élan. J’écris pour moi, pour nous, pour vous. Pour moi, car c’est mon espace. C’est mon moment de solitude. Celui où je ne pense qu’à moi. En roulant, au petit matin ou à la nuit tombée, sont les moments les plus propices. J’écris pour me souvenir, pour réaliser l’aventure, pour la relire plus tard. Avec nostalgie. J’écris pour nous. Nous cinq. Mon trio sera heureux de lire plus tard mes récits. Récit qu’on espère intégrer et relier dans un livre… Jeanne parcourt parfois les articles. Je les relis à haute voix avant de les publier et tout le monde en profite ! En roulant, à la tombée de la nuit sous la couette. C’est bon de relire, refaire le chemin parcouru, revivre les anecdotes. Quand on lit à haute voix ses écrits, ils prennent une autre dimension. Ils s’échappent de l’intimité du récit pour un partage, un échange oral. C’est différent.
Merci pour votre fidélité, vos encouragements, vos compliments. Votre présence à nos côtés. Même loin de vous, on vous sentait proche. Chacun gère la distance différemment. C’est plus facile d’être celui qui part. D’être celui qui crée l’événement. C’est plus facile d’envoyer des photos de son voyage que de son quotidien plus routinier. Mais on a aimé vos messages, vos photos, vos mails. On a toujours adoré avoir de vos nouvelles. Notre cercle amical et familial était momentanément lointain, notre seul lien avec vous ont été ces petites pensées liées à internet. À distance, nous avons vécu avec vous des émotions. Les vôtres, les nôtres. Des naissances, des joies, des peurs, des questionnements sur la vie. Des hauts, des bas. Des tranches de vie. Vos coups de moue ou de revanche sur la vie. Merci pour tout. Et nous sommes sincèrement heureux d’avoir senti tant de lecteurs voyager avec nous. De très près. De tout près.
Merci à Baptiste pour ta zenitude absolue. Ta patience inégalable. Ta capacité à gérer les imprévus. Ta facilité à faire des demi-tour n’importe où avec notre camion. Ton aisance à s’adapter à chaque nouveau pays sur la route (et en dehors), à chaque nouvelle capitale. Malgré les bouchons, les habitudes différentes, les panneaux pas toujours lisibles, tu gères mon Baptiste. Merci d’avoir supporté mes peurs, mes angoisses, mes coups de moue. Mes exigences, mon impatience permanente, mon envie d’aller toujours plus vite, plus loin. Merci pour ta douceur de vivre. Merci de m’apprendre à prendre le temps. Merci pour ce que tu es. Merci pour ce que nous sommes devenus avec notre trio d’amour. Merci pour tout.
Merci à Jeanne d’avoir été une super grande sœur. Merci pour ton enthousiasme à chaque musée. Ta passion des audio guides. Merci pour ton intérêt culturel et historique permanent. Qui s’est décuplé au cours du voyage et de nos découvertes. Merci pour tes questions sur le monde qui nous entoure. Merci pour ce que tu nous apprends chaque jour au travers de tes lectures. Merci de nous avoir fait découvrir bon nombre de bibliothèques. Merci pour ton sourire et ta bouille réjouie avec tes jolies tâches de rousseur. Merci d’avoir pris notre relais quand tu as senti que nous avions besoin de toi. Tu as été facile pendant ce voyage. Merci de ton caractère entier, merci de ta spontanéité. Tu as tellement grandi.
Merci à Louise pour ton aide fidèle à chaque ravitaillement au supermarché. Merci pour les heures passer à jouer aux petites voitures avec Samuel. Merci pour ta capacité à t’occuper de Samuel et la façon dont tu as géré avec nous son apprentissage de la propreté. Merci pour ton autonomie, ta joie en arrivant à chaque parc croisé. Ton apprentissage et ton endurance grandissante à la marche. Merci pour ta différence et tes oreilles supersoniques qui nous apprennent tellement sur toi, sur nous, sur les autres. Merci pour tes yeux bleus pétillants de malice. Tu es une grande fille maintenant.
Merci à Samuel pour ta bonne humeur permanente, ta joie de vivre. Tes câlins du matin, Tes câlins du soir. Merci pour les batailles de chatouillle. Merci d’être cette petite boule pleine de vie. Merci pour ta bouille craquante et ton sourire ravageur même édenté. Tu gardes un souvenir permanent du voyage ! Bravo pour ta pertinence sur l’apprentissage de la propreté, c’est presque gagné. Bravo d’avoir suivi le mouvement (permanent). Merci de t’être laissé embarquer dans ta famille de fous. Tu as tellement changé.
« Mon journal ne risque pas d’être aussi célèbre que celui d’Anne Frank. Ça sert à quoi que je l’écrive ? » Jeanne se lasse un peu sur la fin. J’ai peiné à motiver les filles pour l’écriture quotidienne du journal. Mais on l’a fait !! Chaque jour ou presque, nous nous y sommes attelés. Leur carnet de voyage est une mine d’or à mes yeux. Bientôt aussi à leurs yeux. Elles garderont ce précieux témoignage de notre folle virée familiale. Ce journal, ce blog (mon journal à moi en quelque sorte), les photos et des images à vie dans nos esprits resteront. Comme trace du voyage. Baptiste me confiait récemment que sa barbe (dont tout le monde parle !) est aussi une trace du voyage. Une trace de vécu. Du temps qui a passé.
Chaque pays traversé a laissé des images particulières. L’Allemagne et la neige. La Pologne et les camps d’Auschwitz. Les Pays Baltes et les jeux en bois. La Russie et les monastères aux bulbes multicolores. La Finlande et les lacs, les sapins. La Norvège et les fjords. La Suède et la pêche au crabe sur les pontons des plages. Le Danemark et ses parcs d’attraction. Les Pays-Bas et ses canaux. La Belgique et ses BD. Une image dominante et puis tellement d’autres ! Hâte de faire nos albums photos pour que l’aventure JuBaJaLouSam ne se termine pas trop vite.
On ne vous cache pas que le retour est difficile. On se demande parfois ce qu’on fait là. Beaucoup de pourquoi ? de comment ? C’est pas si simple. On le sait. C’est pas le premier. Certainement pas le dernier. Mais le retour de voyage au long cours a toujours un drôle de goût. On l’attend fermement. On l’imagine. On le dessine, on le voit au loin. Il nous nargue. Et puis quand il arrive, on voudrait déjà remonter le temps. Oui on est content. Retrouver les autres. Se retrouver. Retrouver plus de confort. Mais bon finalement tout se savoure rapidement et on regrette vite la légèreté offerte par le rythme du voyage. Parce qu’on sait que cette vie atypique ne va pas revenir tout de suite. Parce qu’on sait que maintenant c’est derrière nous. Parce qu’on sait que les fameux six mois sont finis. Alors oui notre entourage est là, bien là, mais finalement chacun a sa vie. Notre petite cellule, notre tribu à 5 va devoir se séparer, prendre chacun son chemin. Pendant notre voyage, les autres n’ont pas changé leur vie. Ils n’ont pas juste passer six mois à nous attendre (et heureusement). Ils ont avancé. Ils ont vécu. Ils n’ont pas tellement changé. On les retrouve. Comme si on était parti la veille. Ou l’avant-veille disons. La famille n’a pas changé. Les amis non plus. Il sont là mais notre voyage est déjà loin pour eux. Nous avons l’impression de vivre dans un monde parallèle. Nous allons finir par atterrir. Complètement. Dans quelques mois, par expérience. Pour le moment, on profite de la Bretagne d’une famille à l’autre. Et ce sont de doux moments. Dans quelques jours, nous serons chez nous. Chez nous ne sera plus le camion mais la maison. Ce sera différent. Comme avant. Différent mais bien aussi. La rentrée va arriver (très) vite. Ce sera reparti pour un tour. Toutes les bonne choses ont une fin.
Nous vous embrassons bien affectueusement.
JuBaJaLouSam
Un grand merci pour nous avoir fait partager ces 6 mois d’aventure ! Une manière pour nous, les sédentaires, de voyager à travers vous ! Vous nous avez ému, fait rêver, rire, un peu peur même avec les chutes/cascades des enfants ! 😉 Bon courage pour le retour. Bises.
Merci beaucoup de nous avoir fait partager votre aventure, votre vie, votre voyage.
J’étais toujours ravie quand je voyais dans mes mails «jubajalousam » assurée d’un bon moment de lecture.
Très affectueusement,
Les 6 Donnarumma
Merci pour cet article, une jolie tranche de vie qui s’achève, vivement la prochaine ! Vous êtes vraiment trop chouette à suivre 🙂
Bouhouhouh, pour nous aussi le voyage à travers vous est terminé !
Ca va pas être facile non plus de ne plus avoir nos petites notifications pour nous dire qu’un article est dispo en ligne !
On a quand même hâte de vous revoir, on vous fait plein de gros becs
Magnifique, magique ! Merci pour ce blog que je n’ai pas beaucoup commenté mais lu fidèlement ! J’imagine ce décalage et cette difficulté à envisager le retour à un quotidien moins tentant à priori. Mais vous avez fait collection de bonheur et d’autres choses pour tenir l’hiver. Vous êtes et serez le Frédéric de Léo Leonni !
Bises et bon retour
Sophie C
Trop triste de vs lire pr la dernière fois, trop hâte de suivre votre prochain voyage!!! On rentre d’une semaine de petit trip familial entre Oléron, Aix et Ré, aux portes de la maison ms serrés ts les 5 ds notre petit habitable, ballotés par la mer et les vents, Ct déjà une grande aventure!!! G bcp pensé à vous, a cette vie collés-serrés, au manque d’espace qui crée ds le même temps complicité et promiscuité… j’aurai voulu que cette semaine s’étire indéfiniment et en mm tps au bout de 7 petits jours gt ravie de retrouver confort et espace! Alors chapeau bas pr ces 6 mois rien qu’à vous ds votre camion chéri! J’aimerai tant en faire autant! Et merci Julie pr cette description de vos liens familiaux, c juste fou comme j’avais l’impression de te voir décrire notre propre tribu… les relations « des filles » et la relation toute particulière au « petit mec », la grande lectrice et la plus sauvage, les « je t’aime moi non plus » incessants et ce coocoonage de mini boy par 2 petites mamans… tes mots sont tellement justes!
Courage pr le retour à la vie « ordinaire », je suis sure que vs saurez y parsemer de l’extraordinaire jour après jour en repensant à ces moments précieux!
1000 bises !
Un grand merci pour tes mots, vos photos, vos ressentis, merci de nous faire vivre vos voyages.
Hâte de vous voir
Gros bisous à vous 5
Merci à vous.
Merci pour les jolis mots écrits et tous ceux entre les lignes. Pour les photos, les sourires, les paysages, les anecdotes, les émotions partagées. Pour les moments de lecture silencieuse et les rire à haute voix parfois. Pour avoir fait des milliers de km et avoir tjs été à portée de doigt sur le clavier. Pour les bisous virtuels envoyés et les pensées émues.
Merci pour tout ces précieux moments partagés. A tous ceux qui viendront.
Je vous embrasse aussi fort que je vous aime.
Merci beaucoup pour vos magnifiques et passionnants récits. Nous avons continué notre voyage en vous lisant ,en admirant toutes vos photos. Nous y avons pris beaucoup de plaisir.
Notre rencontre a été vraiment trop brève pour echanger.
Bravo à tous les 5.
Gardés votre philosophie « Carpe Diem’.
Bon retour jusqu’à votre maison.
Bonne rentrée
Denis et Chantal
De l’ancre bleue comme l’océan, le ciel, les hortensias, la terre en forme d’orange, et le blues du retour, j’ai lu au calme ce dernier post pas comme les autres, un peu comme un film qui se termine ou le dernier chapitre d’un livre que l’on avait pris l’habitue de retrouver régulièrement…
C’est la fin du nomadisme et le retour à la sedentarisation, mais après le tourbillon de la rentrée, posez vous de petits défis au quotidien, lancez vous dans de nouveaux projets, connectez vous aux possibilités parisiennes entre musées, expositions, balades, construisez des meubles, dévorez des récits de voyage, retrouvez vos amis et tous vos proches, c’est si bon!
Biz pleines du bon soleil presqu’ilîen à partager en cinq
Merci à vous d’avoir partagé ce beau voyage avec nous. Je me doute bien que le retour doit être un peu compliqué mais je suis sûre que vous saurez gérer ça. Dites vous que c’est comme un passage à la frontière, pas toujours évident mais derrière y a une Belle route à découvrir….
Je vous souhaite à tous les 5 une belle rentrée. Les filles auront tellement de choses à raconter à leurs camarades et vous à vos collègues. Quant à Sam, il a tout à découvrir…
Je vous embrasse fort, bon retour chez vous.
Des bisous du Pays Basque à chacun d’entre vous.
Bravo
Bravo et merci!
Pour la justesse des photos et des textes. Telle qu’on ressent les émotions au fil de la lecture et au fur et à mesure que les images défilent.
Un voyage de plus vécu par procuration pour nous. Eh bien c’est une belle façon de voyager, j’en témoigne.
Vous devez être dans un beau brouillard d’émotions vous-même. Ou peut-être que vous avez repris vos esprits plus vite qu’on ne l’imaginerait?
Bon retour en tout cas.
Des bisous